Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Aragon


29/01/2009

les paradis perdus

un article de fred vargas :
en entier ici sur le site d'Europe Ecologie

"...Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre,
comme seul l’homme sait le faire avec brio,
qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal.

Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.

Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde,
nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche,
nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés..."



suite sur le site a contre courant

1 commentaire:

Mignot a dit…

Pour information, Fred Vargas a écrit ce texte en signe de soutien à Europe Ecologie. Voir l’original: http://www.europeecologie.fr/blog/nous-y-sommes

Je remarque que le texte circule beaucoup mais que sa raison d’être n’est jamais évoquée… dommage!