Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Aragon


16/02/2009

Sderot israël: "au bout du monde à gauche"

Ivres de guerre et de haine

(14 février 2009 08:54, Courrier international, par Daria Aslamova)



Une journaliste russe est allée à la rencontre de ses ex-compatriotes, des Juifs de Russie installés depuis moins de dix ans sur le territoire israélien. Au moment où leur représentant, Avigdor Lieberman, s'impose comme la troisième force politique du pays, elle témoigne, effarée, de la dérive morale de cette communauté.





"La petite ville israélienne de Sderot est un vrai trou perdu de province, "au bout du monde à gauche", comme disent ses habitants.
Si cette bourgade a fait la une des médias du monde entier,
c'est à cause des roquettes artisanales Qassam qui s'y abattaient régulièrement [lancées à partir de la bande de Gaza]
et de la "colline de la honte", hauteur qui offre une vue dégagée sur la bande de Gaza et d'où des centaines d'Israéliens sont venus se délecter du spectacle des trois semaines
[27 décembre 2008-17 janvier 2009] d'offensive contre les Palestiniens.

"Mes compatriotes sont devenus fous, constate Nomika Zion, une habitante de Sderot, avec un tremblement dans la voix.
Toute la ville est pavoisée.
Il y a des drapeaux partout.
Des groupes de soutien distribuent des fleurs dans les rues, les gens klaxonnent pour saluer chaque nouvelle tonne de bombes larguée sur nos voisins,
les habitants de la bande de Gaza.

Cette euphorie démente, cette ivresse de la guerre, cette soif de vengeance et de pouvoir me terrifient.
Ces gens ont oublié la maxime juive selon laquelle il ne faut pas se réjouir lorsque son ennemi est à terre."

Nomika Zion, une femme belle et passionnée, est une véritable enfant d'Israël, née dans un kibboutz au sein d'une famille de militants politiques, dans l'atmosphère idéaliste où l'on inculquait aux enfants que les droits civiques étaient ce qu'on ne pouvait retirer aux autres sans se déshonorer.

Dans son kibboutz, elle a créé un groupe nommé Une autre voix de Sderot et publié un article sur Internet affirmant, entre autres, que "le bain de sang qui a eu lieu à Gaza ne s'est pas fait en mon nom, ni au nom de ma sécurité".
Cet article a fait de Nomika et ses amis des parias dans la ville, où, dé
sormais considérés comme des traîtres, ils se font cracher dessus et insulter. ...

l'article en entier ici ou

un reportage bd de Chapatte: (transmis par dusportmaispasque)
"dans l'enclos de Gaza"

4 commentaires:

orfeenix a dit…

merci de ne pas oublier cette noble cause!

dusportmaispasque a dit…

j'ai trouvé sur le blog en lien ci-joint (jépadi six joints)un indispensable reportage en B.D qu'il faut voir absolument: "dans l'enclos de GAZA
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9fd8a6dc-f81d-11dd-92d8-fec09178b248/

menfin a dit…

merci etnik pour l'etoile ...j'aime le rouge comme tu le sais

Anonyme a dit…

j'ai du mal à comprendre ces gens,comment peut on se réjouir d'infliger tant de douleur ? mais au fil des jours, je me rend compte qu'ils sont de plus en plus isolés,et je me garde d'assimiler tous les juifs à ces extrémistes de droite, nombre sont ceux qui rejoignent "une autre voix juive"