Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Aragon


18/08/2010

oui la nature humaine est bonne



deux livres qui ont changé ma façon de voir la vie
j'aimerais vous donner envie de les lire

"Quand on éduque un enfant, il apprend à éduquer.
Quand on fait la morale à un enfant, il apprend à faire la morale; quand on le met en garde, il apprend à mettre en garde; quand on le gronde, il apprend à gronder, quand on se moque de lui, il apprend à se moquer, quand on l'humilie il apprend à humilier, quand on tue son intériorité, il apprend à tuer. Il n'a alors plus qu'à choisir qui tuer : lui-même, les autres, ou les deux".
Alice Miller  in C'est pour ton bien, page 119.








Non, le petit d’homme n'est pas naturellement poussé à l’agressivité par ses pulsions ou sa nature animale. Le comportement humain consistant à humilier, torturer ou provoquer la douleur de son prochain ne se retrouve nulle part chez les autres espèces. 

L'homme et a fortiori l'enfant n'est pas violent naturellement, il le devient par la violence plus ou moins ordinaire qu'on exerce sur lui à titre éducatif dans le huis clos familial.

 L’attachement qui relie l’enfant à ses parents, pour peu qu’il soit fait de douceur, de tendresse et de sollicitude peut l’amener à reproduire la relation de bienveillance qu’il a reçue.
Mais quand le sens de l’empathie a été détérioré très tôt et tout au long de l’enfance, les principes moraux peuvent tout autant devenir de véritables prothèses sur une fonction absente.
Il ne faut donc pas se contenter de combattre la violence seulement quand elle est excessive, mais aussi quand elle est ordinaire 

La violence n'est pas innée, l'homme peut trouver une autre voie en assurant à ses plus petits la sécurité, le respect, l'amour dont il a besoin pour développer toutes les qualités, notamment l'empathie, dont il est doté dès l'aube de sa vie. 





Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.

Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.


Khalil Gibran, Le prophète

3 commentaires:

Anonyme a dit…

que c'est intéressant de venir lire chez toi ma chère Noelle....il m'en reste tjs quelque chose de positif

mais au tout début de ton post , en lisant, et en pensant à toi je me suis dit : ben alors on a pas dû m'apprendre à peindre enfant, sinon je saurai....

et j'ai souri...bien sûr !
tendresses je suis pressée et je reviens lire en approfondissant ...

Marité a dit…

Je vais me les procurer ces livres. Merci du partage.
BISOUS.

Françoise a dit…

Voici un billet très intéressant, vraiment. Je me procurerai sans doute ce livre.

Tu apparais dans ma liste de liens, car tu m'avais demandé, un jour, si tu pouvais mettre le texte de Julos Beaucarne que j'avais mis sur mon blog : "Femmes et hommes" dans ta liste de partage. Tu avais trouvé ce texte magnifique.
J'apprécie les personnes qui aiment les mots de Julos Beaucarne (sourire).
Et de plus, ton blog est très intéressant, et il y a de très belles peintures.